La patine
La patine:
Depuis quelques années, j'utilise les peintures acryliques Vallejo. Dans la gamme, il existe 2 patines très pratiques: La noire (Black Glaze) et la brune (Brown Glaze). Elles se présente en petits flacons plastique munis d'un bec doseur. La patine est pâteuse (j'y peux rien !). Dans un petit couvercle en plastique assez plat (récup), on dépose une petite quantité de pâte ainsi qu'une goutte d'eau au moyen d'une pipette ou d'une seringue. On prends un pinceau No 2 ou 3 et on prépare un jus très dilué (lavis). On embardoufle copieusement le wagon (Prévoir une pince pour le tenir) et on le pose sur ses roues. Bien laisser sécher, env. 30 min. Il vaut mieux "opérer" plusieurs véhicules en même temps pour suivre sans laisser sécher la glazure (patine, je cherchais le nom français; c'est un terme d'artiste-peintre) préparée. Le travail de la patine peut se comparer à la technique de la gouache ou de l'aquarelle. Quand la patine du wagon est sèche, il a pris un aspect mat et les reliefs sont accentués.
On prépare ensuite la patine brune, mais un peu plus épaisse. Elle sera utilisée pour les sabots de freins et leurs alentours. Un peu plus liquide, on peut aussi mouiller je châssis et les bas de caisses. Un second passage de noir très dilué va finir l'ensemble, suivi d'un petit coup de brosse (Brosse de peintre ou brosse à dents usagée assez douce).
Pas de panique: si le résultat est insatisfaisant, on peut toujours reprendre la patine sèche avec un pinceau et de l'alcool à brûler. L'idéal, pour se faire la main, est de s'entraîner sur des wagons sans valeur, quelques *rotoyons" achetés aux puces ou en bourse à très bas prix. J'en ai eus à 2.-FS. Une fois repris en peinture et patinés, ils prennent une toute autre allure et peuvent parfaitement figurer sur le réseau pour différents usages: Faux butoirs, wagons de service ou remplissage de voies de garage vides (il y en a toujours), surtout quand on débute).
Pour en revenir au salissage des wagons, il faut savoir que l'aspect rouillé provient surtout des sabots de frein en fonte: Lors du freinage, la poussière de fonte chaude et même parfois incandescente se fait un malin plaisir à s'incruster dans la peinture et même dans l'aluminium. Il n'était pas rare de voir des trains de marchandises arriver au bas d'une pente avec des sabots de frein chauffés au rouge dans une gerbe d'étincelles ! La pluie et l'humidité achèvent le travail
Il faut aussi penser que les wagons sortants de révision ont un aspect encore propre. Donc, ne pas tout salir ! Pour ceux-ci, un coup de patine brune sur les sabots de frein suivi d'une application de patine noire et d'un coup de brosse suffit pour casser l'aspect plastique.
Les locomotives et les voitures sont plus entretenues, elles sont donc moins salies. Les locomotives à vapeur sont passées tous les jours, au cours de la préparation avec un torchon d'étoupe imbibé de pétrole. En fin de service, les bielles et tout le mécanisme sont passé à l'huile.
Pour le reste, l'observation, réel ou photos, est absolument indispensable. Pendant qu'on est dans le sujet, on peut penser à la voie: Les secteurs de freinage sont plus rouillé que le reste de la voie. Un bel exemple est la ligne du Gotthard: La voie descendante est belle rouillée alors que la voie montante est propre. A l'époque IV, les quais de gares n'échappaient pas non plus à la rouille, les soubassements des bâtiments non plus.
Conclusion: La patine n'est qu'une question d'observation et d'expérience. Comme la mémoire, ça peut se développer.
Et, pour finir,
HATE ET PRECIPITATION N'APPORTENT QUE MISERES ET DECEPTIONS.